Un quart des Français seraient satisfaits de l’environnement informatique de leur entreprise
Posté le 16 juillet 2019 par PierreB
Une étude a été livrée en avril 2019 par Citrix et OnePull comprenant 2000 travailleurs français de tous les secteurs et utilisant terminaux IT. Cette étude révèle que la moitié des sondés pensent qu’il est indispensable que l’entreprise évolue technologiquement pour que les employés gardent motivation et productivité. Des chiffres qui peuvent surprendre lorsqu’on pense au mélange d’âges que brassent les entreprises et à la certaine difficulté pour parfois mettre en place de nouvelles technologies adaptées à chaque entreprise.
Un français sur quatre est satisfait de l’environnement informatique de son entreprise
Ce n’est pas une nouveauté, garder le matériel à jour dans une entreprise n’est pas chose aisée, d’autant plus avec les avancées technologiques bien plus rapides que l’arrivée de nouvelles machines au bureau. Cela se ressent donc naturellement dans les résultats de l’étude : seul un quart des Français sont satisfaits de leur environnement informatique. Difficile de tourner le dos à cette affirmation et il s’agira de réussir à mettre à jour les parcs informatiques vieillissants de nombreuses entreprises. De plus, il ne faut pas oublier que s’épancher sur certains anciens OS peut devenir dangereux lorsqu’ils ne sont plus mis à jour.
Mais cette insatisfaction n’est pas uniquement liée au vieillissement du matériel en lui-même, cela peut se répercuter sur les logiciels utilisés en interne qui ne sont parfois pas adaptés mais aussi sur les incompréhensions entre les équipes techniques et les autres postes.
Technophiles contre technophobes
Difficile de parvenir à satisfaire tout le monde dans toutes les entreprises. 33 % des sondés estiment que l’arrivée de la technologie au bureau favorise les gains de productivité. D’ailleurs la moitié des Français pensent qu’il est essentiel pour l’avancée de l’entreprise de voir arriver de nouvelles technologies au bureau.
Il reste tout de même presque 20 % des sondés pour lesquels l’investissement versé dans le parc technologique de l’entreprise n’apporte pas toujours les bénéfices escomptés alors que cela mobilise beaucoup de ressources.
Néanmoins, plus la moitié des Français sont curieux lorsqu’une nouvelle solution numérique est mise en place au sein de leur entreprise. Ils s’y réfèrent d’ailleurs même en dehors du travail étant donné qu’un salarié sur cinq ne peut s’empêcher de proposer d’autres logiciels à son entourage lors que la conversation y vient.
Tout n’est pas rose dans le monde des nouvelles technologies. En effet, un tiers des personnes songent au fait que leur propre entreprise a tendance à mettre trop en avant l’environnement technologique au détriment du bien être ou de l’expérience au travail.
Complexité et manque de confiance, les professionnels s’en tiennent aux basiques
La fracture numérique ne cesse de mettre à l’épreuve les employés qui sont aussi de plus en plus mobiles. Cette mobilité entraîne de nouvelles questions technologiques apportant ainsi de nouveaux enjeux et de nouvelles statistiques à l’étude. Par exemple, les sondés avouent privilégier les coups de téléphone ou les mails pour contacter un collègue parti en déplacement. Cela révèle que les messageries instantanées professionnelles ne se sont pas encore parfaitement répandues dans les entreprises ni dans les habitudes. Ainsi les SMS et visioconférences sont également ignorés.
La France est également en retard sur la création d’outils d’entreprise de partage et de conservation des fichiers. Nous sommes encore 47 % à envoyer nos fichiers d’une adresse mail personnelle à une adresse mail professionnelle et seulement 20 % à télécharger nos fichiers pros directement depuis un cloud. Alors que ce chiffre grimpe à 40 % chez nos voisins Anglais. La France souffre d’un léger retard qui tend à briser la barrière entre vie professionnelle et personnelle.
En général, les employés sont très prudents face à l’utilisation de connexion Wi-fi publique. En effet, 31 % des répondants préfèrent ne pas utiliser ce réseau ou appeler son service informatique pour savoir s’il peut le faire ou non. A l’inverse, 28 % des personnes seraient prêtes à l’utiliser même en sachant que cela peut être dangereux.
À l’heure où les données valent de l’or, il est nécessaire de travailler sur ce point d’autant plus lorsque des données d’entreprises sont en jeu.
Généralement dans le milieu du travail, il est difficile d’obtenir l’adhésion de ses employés sur les outils mis en place. Ceux-ci sont parfois d’ailleurs tellement réticents qu’ils mettent en place des stratégies pour éviter au maximum d’avoir à utiliser les outils fournis par l’entreprise.
Les entreprises doivent essayer d’avoir plus d’adhésion à leurs outils en interne en favorisant les formations
L’arrivée d’un nouvel outil ou d’une nouvelle technologie bouleverse parfois les habitudes des employés et il n’est pas toujours facile de les convaincre de l’utilité de cette nouveauté. Un quart des professionnels interrogés aimeraient être formés spécifiquement aux nouveaux outils afin de s’y sentir à l’aise et d’en tirer le meilleur parti.
Vis-à-vis des formations, 12 % seraient complètement disposés à recevoir une formation pour les réseaux sociaux afin d’en tirer le meilleur parti. Un tiers voudraient également bénéficier de formations vis-à-vis des nouvelles technologies émergentes afin de visualiser de nouvelles opportunités et 7 % aimeraient recevoir une formation dédiée à l’arrivée des nouvelles lois RGPD afin d’être conscient des enjeux et des règles régissant les sites internet.
Il reste difficile de changer les habitudes de tous, mais ceux-ci ne sont pas si réfractaires à l’arrivée de la nouveauté puisqu’ils sont 53 % à éprouver de la curiosité sur ce nouvel outil. Finalement, 18 % d’entre eux apprécient cette nouveauté pendant que 7 % s’en sentent agacés ou frustrés.
Et, même si l’outil est inadapté, la moitié des professionnelles affirment qu’ils ont au moins essayé de l’utiliser et qu’ils se sont accrochés pour en comprendre les possibilités et les limites.
Ainsi, il n’est pas facile d’apporter de nouvelles technologies au bureau, question de moyens, d’avancées technologiques ou simplement lorsque l’on souhaite conserver l’existant. Néanmoins, il y a beaucoup de bonne volonté de la part des professionnels qui souhaite améliorer leurs conditions de travail et, notamment, leur conception de la communication. Ces données reflètent les conditions actuelles des entreprises vis-à-vis de leur parc technologique et de leur gestion des divers outils informatiques. Leur évolution est à surveiller afin d’appréhender les changements au sein des entreprises et de réagir au plus promptement.
Sources : Citrix, OnePull, programmez.com
Photos : Citrix, ilixe48 via Freepik