Ce qui rend les développeurs heureux au travail
Posté le 29 janvier 2018 par PierreB
Fin décembre 2017, la plateforme du code CodinGame a réalisé une étude très intéressante sur les développeurs et leurs métiers 2017. Ce sont près de 2500 développeurs français qui ont répondu à de nombreuses questions sur leur vie professionnelle. Cette analyse permet de mieux discerner leurs attentes vis à vis de leur carrière, les outils et technologies qu’ils utilisent mais également les domaines dans lesquels ils désirent se spécialiser. Un bon outil pour visualiser ce que les développeurs français souhaitent vraiment pour leur carrière en 2018.
Données démographiques : des développeurs jeunes et masculins
Voici quelques informations sur l’échantillon de base de l’étude :
- 47% des répondants se situent dans la tranche d’âge 25-35 ans
- La tranche 25-29 ans est majoritaire (26%)
- 92 % des répondants sont des hommes
Des développeurs très diplômés…
En ce qui concerne l’éducation, on s’aperçoit rapidement que les développeurs interrogés sont globalement très diplômés. En effet, près de 57% des répondants ont un niveau Bac+5 alors que les formations courtes type « Bootcamp » ne représentent que 1%. D’autre part, on remarque que 72% des répondants ont démarré la programmation entre 10 et 19 ans, ce qui est très tôt. Les reconversions après 35 ans sont très peu représentées et concernent seulement 1% des répondants. Autre donnée intéressante : près de 63% des répondants ont démarré l’apprentissage de la programmation en autodidacte, à l’aide de ressources en ligne ou de livres. L’échantillon totale interrogé estime de manière plutôt modeste leur niveau technique en l’évaluant à une moyenne honorable de 6/10.
…travaillant essentiellement en province et dans des grandes entreprises
Les développeurs sont près de 32% à être employés dans une entreprise de plus de 1000 salariés, même si la part additionnée des autres réponses relatives aux PME (10 à 249 salariés) s’élèvent à 40%. D’autre part, ils sont près de 59% a travaillé en Province contre 35% en Île-de-France. Les sociétés de services sont les plus représentées : près de 27% des répondants travaillent dans des sociétés de services en ingénierie informatique ou ESN. Ces sociétés représentent 61% du marché des entreprises du secteur numérique en France.
Les petites entreprises rendent les développeurs heureux
Les développeurs s’estiment plutôt satisfait au travail puisqu’ils estiment leur niveau de satisfaction à 3,40/5 en moyenne. Toutefois, 17% des répondants se déclarant comme « pas du tout épanouis ». Ce qui est intéressant avec cette étude, ce que l’on remarque facilement que la plus forte part des développeurs « épanouis au travail » se positionne dans des entreprises de 1 à 9 salariés seulement. À l’opposé, ils sont seulement 9% à se déclarer « très épanouis » dans des grandes entreprises de plus de 1000 salariés. Les développeurs les moins épanouis travaillent dans des sociétés de services (18%) et les médias (18%).
Apprendre de nouvelles choses & avoir des collègues passionnés/brillants
Qu’est-ce qui fait que les développeurs sont épanouis au travail ? C’est l’objet de la question suivante et on remarque que les réponses sont sans appel. Près de 72% d’entre eux souhaitent que leur job leur permette d’apprendre de nouvelles choses ! 54% des répondants souhaitent côtoyer des collègues passionnés et brillants alors que 47% sont plutôt intéressés par la résolution de problèmes complexes. Le dernier critère majoritaire est celui de la rémunération (soit près de 40% des répondants).
Le machine learning : LA compétence plébiscitée
Lorsqu’on leur demande qu’elle est la compétence qu’ils souhaiteraient développer en 2018, la réponse est radicale : le machine learning (53% des répondants). On trouve ensuite, le Big Data (28%), la programmation fonctionnelle (26%), les jeux vidéos (25%), le web (23%), le mobile (22%). Les tendances d’actualité comme la Blockchain, l’IoT, ou la VR, arrivent bizarrement en toute dernière position. CodinGame donne la raison suivante : les développeurs misent avant tout sur des valeurs stables. La grande majorité (70%) se forment via des blogs tech contre 30% via des livres tech et 27% via la participation à des meetups.
Des recrutements difficiles
Si difficile, que près de 41% des répondants déclarent prendre part aux recrutements de développeurs dans leur entreprise. Quelles sont les difficultés principales ? Tout d’abord, la capacité à déterminer le niveau technique d’un candidat avant de l’interviewer (60% des répondants). Ensuite, vient le manque de candidats qualifiés sur le marché (54%), le manque de corrélation entre le niveau scolaire/académqieu du candidat et son niveau technique (34%), le temps passé à organiser des entretiens (26%). D’autres réponses expriment la difficulté de faire preuve d’attractivité dans les offres d’emplois publiées (17%), et les attentes trop fortes des candidats en termes de rémunération (10%).
Des technologies bien plus utilisées que d’autres
On remarque assez facilement que le langage de programmation le plus utilisé par les répondants n’est autre que JavaScript avec 61%. On peut citer ensuite Java (45%), Bash (32%), Python (30%), et PHP (26%). Les langages plus rares notamment les langages fonctionnelles sont beaucoup moins représentés.
En ce qui concerne les frameworks, Spring l’emporte avec 26% des réponses. Vient ensuite Node.js et AngularJS avec respectivement 24% et 22% des réponses.
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